Recherche
Si la théorie de l’évolution n’a jamais cessé d’être discutée depuis sa formulation darwinienne, ces dernières décennies sont particulièrement riches en tentatives de reformulation, aussi bien de l’histoire du darwinisme que de la théorie darwinienne. Les découvertes de la génétique, de l’évo-dévo, l’attention portée aux phénomènes de symbiose invitent à repenser le cadre épistémique de la théorie de l’évolution, en tentant de concevoir ensemble des phénomènes qui jusque-là faisaient l’objet de sciences séparées.
Se multiplient les collaborations entre biologistes et philosophes pour tenter de produire un nouveau cadre théorique permettant de synthétiser ces différentes découvertes en une théorie de l’évolution plus complète et plus étendue. Ces collaborations ont mené notamment à une réflexion sur la pluralité des niveaux de causalité biologique, ainsi que sur la complexité des échelles temporelles. Ces différentes lignes de recherches conduisent à un changement progressif de paradigme.
Aujourd’hui, nombreux sont les chercheurs qui remettent en question le réductionnisme de l’interprétation dominante de la théorie de l’évolution, et qui tentent au contraire d’intégrer la pluralité des phénomènes comme des explications. Dans ce contexte, les outils épistémiques qui étaient utilisés jusque-là pour comprendre l’évolution (le calcul des probabilités, les fonctions d’optimisation, les arbres phylogénétiques,…) sont critiqués, et sont progressivement, si ce n’est remplacés, du moins complétés par de nouveaux outils (les modèles réticulaires de l’évolution, la modélisation des agents biologiques discrets, l’usage de la méthode historique), et de nouveaux concepts (les contraintes biologiques, l’agentivité des organismes, la symbiogenèse,…).
Cependant, le manque de recherches historiques critiques sur la constitution de la théorie darwinienne ainsi que sur ses différentes interprétations au cours des XIXe et XXe siècle a conduit à dramatiser les limites de notre conception contemporaine sans voir que certaines solutions se trouvent déjà dans les textes des évolutionnistes de l’époque, parfois chez Darwin lui-même. En outre, le succès de la théorie darwinienne après la Synthèse moderne, a conduit la postérité à négliger les critiques ou discussions épistémologiques formulées par les biologistes et philosophes du tournant du XXe siècle. C’est le cas de notamment de la critique approfondie que Bergson propose dans L’Évolution créatrice, et qui est aujourd’hui considérée au mieux comme désuète, au pire comme tout à fait erronée. Ce dernier point est d’autant plus étonnant que ces dernières décennies sont celles d’un renouveau des œuvres bergsoniennes, et mettent au premier plan l’importance de sa pensée de la durée.
C’est dans ce double contexte, de questionnements voire de crise concernant la théorie de l’évolution, et de renouvellement du bergsonisme, que s’inscrivent mes recherches, recherches que je développe autour de six axes :
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Bergson, la biologie et le vitalisme
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L'histoire de la théorie de l'évolution
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Les problèmes épistémologiques soulevés par la théorie darwinienne de l’évolution
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Les conditions de possibilités d'une recherche transdisciplinaire
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L'écologie, l'évolution et l'agentivité animale
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Le jeu, l'inventivité et l'adaptabilité
Domaines d'expertise
Bergson, la biologie et le vitalisme
Depuis le tournant des années 2000, on observe un renouveau des études bergsoniennes, sous l’impulsion notamment de l’édition critique de l’œuvre de Bergson publiée aux Presses Universitaires de France et dirigée par Frédéric Worms. Ces nouvelles recherches ont permis d’approfondir certains points déjà connus et de découvrir aussi de nouveaux aspects de l’œuvre bergsonienne. Les aspects politiques, sociologiques et moraux de son œuvre sont réinvestis dans la perspective plus globale de l’anthropologie et de la philosophie de la nature. Certains débats qui entouraient la conception bergsonienne de la durée ont également été ravivés, aussi bien par des philosophes que par quelques scientifiques. La recherche américaine a permis également de relever les enjeux écologiques de la pensée bergsonienne.
Cependant, concernant les questions proprement biologiques, Bergson reste peu étudié, et ce malgré l’avènement de la process biology, une pensée philosophique qui met l’accent sur la dimension processuelle (et donc temporelle) des phénomènes biologiques. Plusieurs raisons peuvent être avancées à cela : son spiritualisme supposé, son vitalisme souvent mal compris, ses quelques approximations scientifiques, son rejet du darwinisme, ou encore son silence sur la génétique ont participé de la vision d’un Bergson « bon poète, mais mauvais savant », pour reprendre les termes de Julian Huxley (Evolution: The Modern Synthesis). Les travaux conjoints d’Arnaud François, et plus récemment, d’Emily Herring, de Tano Posteraro, de Bruno Rates, et de moi-même ont contribué à changer cette vision du bergsonisme, et à (re)découvrir la contribution bergsonienne aux débats biologiques de son temps. Mon travail s’inscrit dans ce renouveau collectif.
Il s’agit d’abord d’identifier les sources biologiques de Bergson et de replacer les interprétations bergsoniennes dans les débats de l’époque. Cette analyse historique permet par ailleurs de clarifier le statut de certains concepts bergsoniens, et de dissiper ainsi les confusions qui ont conduit les commentateurs à faire de Bergson un vitaliste spiritualiste qui n’aurait en rien contribué aux discussions scientifiques de son temps. Mes recherches montrent en effet la compréhension pénétrante que Bergson avait des débats biologiques, et la sagacité avec laquelle il analysait les écueils de certains de leurs présupposés. Cette réévaluation de la philosophie de Bergson pour la pensée de l’évolution conduit par ailleurs à examiner sous un nouvel angle la réception de l’œuvre bergsonienne auprès des biologistes. Contrairement à ce qu’a laissé croire le verdict un peu rapide de Jean Gayon (“L’Évolution créatrice lue par les fondateurs de la théorie synthétique de l’évolution”), Bergson a en effet été abondamment lu et parfois discuté par les théoriciens de la Synthèse moderne. Enfin, en révélant la pertinence épistémologique de la critique bergsonienne des théories de l’évolution, l’enjeu de mes recherches est à la fois de montrer l’actualité des problèmes soulevés par la philosophie de Bergson, et d’évaluer la portée heuristique de ses concepts pour ouvrir la voie de leur résolution.
L'histoire de la théorie de l'évolution
Une partie de mes recherches porte sur l'histoire de la constitution de la biologie, et notamment de la biologie de l’évolution du XIXe siècle à nos jours. L’histoire écrite par les « vainqueurs » de la Synthèse moderne laisse de côté des textes importants et des débats épistémologiques fondateurs de l’interprétation de la théorie de l’évolution telle que nous l’avons héritée. Sont effacées la complexité et les nuances qui ont gouverné la constitution de certains concepts. Et cela conduit aujourd’hui à une vision caricaturée de la théorie de l’évolution, qui n’est fidèle ni à la vision de Darwin, ni à celle des fondateurs de ladite Synthèse moderne.
C’est pourquoi une partie de mes recherches est consacrée à l’étude des évolutionnistes, de la première édition de L’Origine des espèces à nos jours. L’objectif de ce travail historique est de retracer la façon dont les débats évolutionnistes se sont modifiés du XIXe siècle à nos jours, pour mieux comprendre les changements de structures épistémiques, les choix théoriques et aussi idéologiques qui ont été faits et qui nous ont conduits à la vision de la théorie de l’évolution qui est encore dominante aujourd’hui (malgré ses critiques) : celle du réductionnisme génétique.
Problèmes épistémologiques inhérents à la théorie darwinienne de l'évolution
L'objectif de mon travail est d'éclairer les problèmes épistémologiques contemporains attachés à la théorie de l’évolution. La théorie de l’évolution est face aujourd’hui à plusieurs problèmes :
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La complexité des interactions biologiques, qui rend impossible la prédiction dans la biologie évolutive, et qui conduit à :
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L’échec du déterminisme comme du probabilisme dans la biologie de l’évolution, qui invite à penser l’évolution comme un processus historique…
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Dont il faut tâcher d’élucider la force causale : quelle est la nature des processus historiques ? Quelles régularités pouvons-nous y discerner ? Et comment ces régularités canalisent-elles l’évolution, que l’on ne saurait réduire à une série d’évènements au hasard ? Cela nous conduit au quatrième défi de la biologie contemporaine :
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La question des acteurs de l’évolution : qui agit ? Cette question est rendue aiguë par les modèles de la génétique des populations, qui comprennent l’organisme comme un ensemble de traits résultant de la rencontre de deux chaînes causales : celle de la génétique, et celle des pressions sélectives qui viennent de l’environnement.
Ces problèmes sont les conséquences d’une conception trop pauvre du temps biologique, compensée par un recours non réfléchi à la métaphore téléologique (l'oeil est fait pour voir). C’est parce qu’il y a une agentivité des êtres vivants que la métaphore téléologique est si séduisante, et que le raisonnement évolutionnaire consiste à penser en termes d’utilité pour ces vivants, sans cependant que ne soit vraiment interrogée la signification de cette agentivité.
C’est pourquoi il est nécessaire, en premier lieu, d’interroger le recours à la téléologie (ou téléonomie) qui ferait la spécificité de la biologie, garantissant son autonomie par rapport aux autres sciences. Une partie de mes recherches est consacrée à l’analyse et à la critique du mode de pensée téléologique en biologie de l’évolution. Loin de vouloir réduire la biologie à une physique un peu plus complexe, je défends cependant que la téléologie ne permet pas de garantir l’autonomie de la biologie. En revanche, une prise au sérieux de l’historicité de ses objets permettrait de fonder la spécificité de la biologie et d’éviter l’écueil de l’anthropomorphisme. Défendant une vision symbiotique du vivant, qui complexifie considérablement, et la notion d’individu biologique, et la compréhension analytique des processus à l’œuvre dans l’évolution, mes recherches portent de façon corrélée sur la conception de la causalité, et sur la signification du temps en biologie de l’évolution.
En étroite collaboration avec des biologistes et des philosophes de la biologie, mes recherches m’ont amenée à défendre une conception de la causalité évolutionnaire comme normativité biologique et à concevoir les organismes comme agents dans l’évolution. Par-delà les avantages théoriques pour la théorie de l’évolution, une telle conception de la causalité invite à remettre en question certaines de nos pratiques écologiques et interroge notre rapport global avec le reste du vivant.
Recherches en cours
Animal Inventiveness Research Project
Mon projet de recherche présent, financé par Leverhulme, et conduit au sein du Département d'Anthropologie de University College London est décrit sur ce site.
Vous trouverez ci-dessous des informations complémentaires sur mes recherches en cours.
Les conditions de la recherche transdisciplinaire : biologie, histoire, philosophie
Un aspect de ma recherche récente vise à interroger la façon même dont nous devons conduire cette recherche, ses conditions de possibilité.onditions of possibility.
Si véritablement l’étude de la théorie de l’évolution requiert un travail interdisciplinaire, alors il est nécessaire de concevoir ce que serait une éthique de la recherche qui favorise le décloisonnement des savoirs, et permette le partage des outils conceptuels à travers les disciplines. Il s’agit de poser les conditions d’une collaboration fructueuse entre philosophie et biologie, mais aussi entre sciences et histoire des sciences.
Une partie de mes recherches explore donc les conditions qui permettent le partage des outils conceptuels entre des champs épistémiques différents (l’histoire, la biologie de l’évolution et la philosophie) et d’évaluer la pertinence de certains transfuges. Il s’agit de savoir dans quelle mesure il est souhaitable de transférer certains concepts et méthodologies de l’histoire dans la biologie de l’évolution, d’étudier comment des concepts philosophiques peuvent être intégrés, moyennant quelques transformations, dans des théories biologiques, mais aussi de réfléchir à des instruments communicationnels permettant cette collaboration interdisciplinaire.
L'enjeu est de parvenir à identifier les fondements théoriques et éthiques d’une véritable transdisciplinarité qui parvienne à compenser le morcellement actuel des savoirs par une compréhension plus globale des théories du vivant. Il s’agit de penser les modalités d’une pensée collective et transdisciplinaire – un penser-avec qui nous donne toutes les clés pour un devenir-avec ces autres êtres vivants qui partagent notre histoire naturelle.
Ecologie, évolution et agentivité animale
Mes recherches portent également sur notre place au sein du monde vivant, sur les possibilités et les limitations de notre pouvoir écologique, ainsi que sur la façon dont nous devons concevoir nos relations avec les autres animaux.
Du point de vue écologique, une conception dynamique de l’évolution, qui met au premier plan les êtres vivants comme agents biologiques, remet en question les présupposés de certaines de nos solutions écologiques. Elle invite à relativiser aussi bien l’efficacité de notre technicisme interventionniste que la portée de nos politiques de conservation. Une partie de mes recherches vise donc à envisager des solutions écologiques qui permettraient de remettre en marche les dynamiques évolutives, et de laisser la place à des acteurs biologiques autres que nous, dans la lignée de ce que propose Anna Tsing ou Donna Haraway.
Cela invite aussi à repenser notre attitude à l’égard du reste des êtres vivants. Du point de vue de notre engagement dans le monde et avec les autres espèces, la proposition théorique de comprendre l’évolution à partir de l’agentivité des organismes nous conduit à repenser les fondements de notre rapport aux vivants non-humains. Cette reconfiguration de nos relations peut et doit aussi être mise en rapport avec nos politiques écologiques. Comme l’écrit Jean-Christophe Bailly : « le monde où nous vivons est regardé par d’autres êtres [...] il y a un partage du visible entre les créatures [...] et une politique à partir de là pourrait être inventée » (Le versant animal).
Me concentrant plus spécifiquement sur la question des animaux non humains, mes recherches récentes interrogent le rôle actif que joue le comportement animal dans les directions prises par l’évolution. Par l’étude de l’impact évolutionnaire de la culture animale, de l’apprentissage social, et des innovations comportementales, mon objectif est à la fois de redéfinir l’agentivité proprement animale, et de tenter de proposer des modes de collaboration qui permettraient d’envisager non seulement des cohabitations multispécifiques mais aussi de nouvelles expérimentations écologiques.
Jeu, inventivité et adaptabilité
Ma recherche la plus récente s’intéresse à un cas particulièrement révélateur de l’agentivité animale : l’inventivité. L’inventivité révèle en effet l’animal comme un agent au sens fort : il n’est pas seulement la cause prochaine de son action, mais il est sa cause complète. Lorsque l’animal invente une action, cette dernière ne peut pas être rapportée ultimement à un répertoire comportemental qui serait le résultat d’un compromis entre la génétique et les impératifs environnementaux.
En effet à travers ces comportements, les animaux peuvent être de véritables acteurs dans l'évolution : ces inventions peuvent avoir des conséquences cruciales sur les directions prises par l'évolution, en transformant les pressions sélectives, en changeant les dynamiques écologiques et par la co-évolution du culturel et du génétique.
Si cela est bien connu en éthologie, c'est un sujet encore peu traité en philosophie. Même du point de vue de la recherche sur le comportement animal, il y a beaucoup d'études sur la transmission de ces inventions, mais peu sur le processus d'invention lui-même. Mes recherches actuelles s’interrogent sur ce processus d’invention en me concentrant plus particulièrement sur le jeu animal. Dans le jeu en effet, les animaux se détachent des impératifs de l’environnement et manifestent la possibilité de se mouvoir dans le virtuel. Le jeu apparaît ainsi comme un terrain d’investigation privilégié pour étudier l'inventivité, et son lien avec l’adaptabilité.
Cette recherche vise aussi bien à la fois à comprendre les animaux non-humains, à serrer de plus près les processus écologiques et évolutionnaires, et à évaluer les conséquences biologiques et philosophiques d’une telle agentivité inventive.
Publications
Monographies
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Tahar, M. Du finalisme en biologie. Bergson et la théorie de l’évolution. Paris, Presses Universitaires de France, sous contrat, 2025.
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Tahar, M. Le temps du vivant. Paris, Vrin [sous contrat], à paraître en 2025.
Articles scientifiques (dans des revues à comité de lecture)
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Tahar, M. (2024) La philosophie animale de Bergson. Conscience du vivant, créativité instinctive et biologie contemporaine, Thaumazein Rivista di Filosofia, 12 (1), 83-107.
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Tahar M. (2023). Agency, inventiveness, and animal play. Novel insights into the active role of organisms in evolution. Numéro spécial "Levels of Biological Agency", Spontaneous Generations. 11 (1).
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Tahar, M. (2022). Biological constraints as norms in evolution. Numéro spécial “Normativity and the Life Sciences”, History and Philosophy of the Life Sciences. 44 (1): 9.
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Tahar, M. (2022). Bergson’s vitalisms. In M. Tahar (ed.) Bergson and vitalism(s), Parrhesia. 36.
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Tahar, M. (2022). The history of the Bergsonian interpretation of Charles Darwin’s theory of evolution. Bergsoniana. 2: 73-90.
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Tahar, M. (2021). The historicity of biodiversity. A Bergsonian look at the theory of evolution. Thaumazein Rivista di Filosofia. 8: 89-106.
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Tahar, M. Élan vital et conscience du vivant : penser la créativité non humaine à partir de la philosophie bergsonienne”, soumis à : Archives de philosophie.
En co-autrice:
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Boisseau, A. et Tahar, M. (2022). Remettre à l’œuvre les processus du vivant. Repenser le lien de l’histoire humaine avec l’histoire naturelle : lectures croisées de Bergson et Ruyer. Rue Desartes. 101 (1): 23-39.
Chapitres dans des ouvrages collectifs
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Tahar, M. (2024). Historicity, Temporalities, and Causality: A Confusion at the Heart of Debates on Darwinism. In R. G. Delisle, M. Esposito et D. Ceccarelli (éds.), Deconstructing Darwinism: Toward A New Historiography, (pp. 551-573). Heidelberg/New York/Dordrecht, Springer, 2024.
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Tahar, M. (2024) Bergson et Haeckel : enquête sur un silence. In L. Bossi et N. Wanlin (eds.) Ernst Haeckel et les Français (pp. 213-241). Paris: Gallimard.
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Tahar, M. (2023). A Bergsonian Perspective on Causality and Evolution. In G. Bianco, G. Van de Vijver, et C. Wolfe (eds.) Canguilhem and Continental Philosophy of Biology, History, Philosophy and Theory of the Life Sciences, 31, (pp. 251-267) Heidelberg/New York/Dordrecht: Springer.
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Tahar, M. (2021). Bergson as visionary in evolutionary biology. In M. Sinclair et Y. Wolf (eds.) The Bergsonian mind (pp. 446-460). Oxon/New York: Routledge.
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Tahar, M. (à paraître). Déterminisme et liberté de Claude Bernard à Henri Bergson, en passant par la psychologie expérimentale. In L. Loison (ed.) Claude Bernard : Histoire et philosophie d’une théorie physiologique. Paris: Vrin.
Recensions
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Tahar, M. (2023). Recension de T. S. Posteraro (2022). Bergson’s Philosophy of Biology. Virtuality, Tendency and Time. In Le carnet de la Société des amis de Bergson.
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Tahar, M. (2022). Recension de E. Kessler (2022). Bergson, notre contemporain. In Le carnet de la Société des amis de Bergson.
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Tahar, M. (2019). Recension de A. Lefebvre and N. F. Schott (eds.). (2019). Interpreting Bergson : Critical Essays. In Le carnet de la Société des amis de Bergson.
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Tahar, M. (2019). Recension de M. Sinclair (2019. Being Inclined : Felix Ravaisson’s philosophy of habit. In Notre Dame Philosophical Reviews.
Autres publications
Publications grand public:
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Tahar, M. (2023) “Les animaux, ces inventeurs de génie”. The Conversation.
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Tahar, M. (2019). “Les mains sales de Bergson”. iPhilo.
Notices d'encyclopédie:
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Tahar, M. (à paraître). “Henri Bergson. Essai sur les données immédiates de la conscience”. In E. Ballanfat, A. Benoit, C. Nouët and J.-F. Suratteau (eds.), Encyclopédie des Œuvres Philosophiques, Paris: Ellipses.
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Tahar, M. (à paraître). “Henri Bergson. L’évolution créatrice”. In E. Ballanfat, A. Benoit, C. Nouët and J.-F. Suratteau (eds.), Encyclopédie des Œuvres Philosophiques, Paris: Ellipses.
Lectures & Talks
Colloques internationaux
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"Animal agency and playful relationships". In Relation to Life Biological Relationality in Contemporary Science, Theory, and Politics. Université Paris 8, Aubervilliers, octobre 2024.
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“Causation in evolution. Linking tendency with consciousness”, PBJ International Workshop : Dispositions, Virtuality, Tendency: Bergson and the Metaphysics of Powers, Queen’s University, Belfast, juin 2024.
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Journée Canguilhem "Une nouvelle connaissance de la vie", Université Toulouse 2, avril 2024.
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“Agency, invention, and play »”, Workshop Defining Agency. Between Cognition and Biology, Université Paris I, mars 2024.
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Agency, Inventiveness and animal play”, Paris Toronto Agency Workshop, IHPST Toronto, novembre 2023.
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“How to account for the unpredictability of evolution?”, Colloque Open Historicity of Life. Theory, epistemology, practice, Ecole Normale Supérieure, novembre 2023.
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"Does agency always mean goal-diretedness? How to avoid a chicken-and-egg situation", Workshop Reasons for Action in Non-Human Organisms, UK Leuven, septembre 2023.
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"Time(s) in evolutionary biology: the historicity of evolution and the histories of organisms”, Workshop Dynamic Time, Leiden University, décembre 2022.
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"Élan vital et conscience du vivant : penser la créativité non-humaine à partir de la philosophie bergsonienne”, Colloque Réceptions de Bergson, usages, controverses, problèmes contemporains, Université Bordeaux Montaigne, décembre 2022.
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“L’évolution par-delà tout finalisme : Bergson critique des évolutionnistes”, Journées Jeunes Chercheurs de la Société Française d’Histoire des Sciences et des Techniques, Université Paris-Diderot, décembre 2022
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"Time and Evolutionary History”, Deconstructing Darwinism Workshop (online), septembre 2022.
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“Les grands problèmes de l’organicisme aujourd’hui”, Organicism Workshop, Maison des Associations, Castelnaudary, septembre 2022.
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“Individualité et liberté : constitution biologique d’un problème philosophique de Claude Bernard à Henri Bergson”, Colloque Claude Bernard, Histoire et Philosophie d’une Théorie Physiologique, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, septembre 2022.
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“The agency of the living: a creativity at play in evolution”, Bergson Workshop, Université de Fukuoka, juin 2022.
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“The élan vital as a tendency. Causality in evolution beyond Aristotelian modalities”, 45th Husserl-Abend lecture, Université du Tohoku, juin 2022.
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"Creative consciousness, non-human invention and playfulness: for a new theory of evolution”, Philosophy of science Conference, Université du Tohoku, juin 2022.
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“Biological interactions and practices of the living world: for a thinking of normativity”, PBJ International workshop: Time and Biology in Bergson’s Creative Evolution, Université de Fukuoka, juin 2022.
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“Teleology in contemporary evolutionary theory”, PBJ International workshop: Time and Biology in Bergson’s Creative Evolution, Université de Fukuoka, juin 2022.
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"Bergson’s critique of the theories of evolution”, PBJ International workshop: Time and Biology in Bergson’s Creative Evolution, Université de Fukuoka, juin 2022.
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“Bergson, a philosopher of biology?”, Contemporary Philosophy Conference, Université de Kyushu, mai 2022.
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“Le problème de l’individuation biologique de Claude Bernard à Henri Bergson”, Colloque Claude Bernard, histoire et philosophie d’une théorie physiologique, Université du Québec à Montréal, mai 2022.
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“Norms and Animal Behaviour”, Morphogenesis in Living Systems, CNRS Conference, Piombino, janvier 2022.
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“A Bergsonian Perspective on Causality in Evolution”, Canguilhem and Continental Philosophy of Biology Workshop (en ligne), septembre 2021
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Keynote “Bergson’s vitalisms ?”, Workshop Bergson and vitalism(s), Ghent University – University of Toulouse 2 (en ligne), avril 2021.
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“The History of the Bergsonian Interpretation of Charles Darwin’s Theory of Evolution”, Global Bergsonism Project, Penn State University (en ligne), octobre2020.
Séminaires et groupes de recherche
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"L’agentivité biologique comme inventivité :Repenser le rôle des organismes non-humains dans l’évolution”, Seminar on the living world, Centre Cavaillès, École Normale Supérieure, mars 2024.
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"Biological time(s)", Seminaire PhilLiSci, Université de Bielefeld, décembre 2023.
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"Biological agency as inventiveness: the role of playful organisms in evolution", I2SoS, Université de Bielefeld, décembre 2023.
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“La philosophie animale de Bergson. Conscience du vivant, créativité instinctive et biologie contemporaine”,Atelier Bergson, École Normale Supérieure, novembre 2023.
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"Gradualisme et variations insensibles : un débat oublié du darwinisme", Séminaire H&P Bio, SPHERE (UMR 7219), octobre 2023.
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“Teleology and evolutionary biology”, Séminaire de l’Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des techniques, Université Paris I, mai 2023.
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“The selection of insensible variations: history of a debate from Bergson back to Darwin”, Séminaire du laboratoire Évo-Éco-Paléo (UMR CNRS 8198, Université de Lille), mai 2023.
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“Le pouvoir évolutionnaire des contraintes biologiques, le comportement animal et les explications historiques”, Seminaire Philosophie, biologie, écologie : interfaces épistémiques, École Normale Supérieure (Ulm), décembre 2022.
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“Le finalisme de la théorie de l’évolution par sélection naturelle et les acteurs introuvables”, Séminaire Histoire et Philosophie du vivant (en ligne), septembre 2021.
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“L’influence rétrospective d’Henri Bergson sur Claude Bernard”, Séminaire Claude Bernard, Fondation des Treilles, juillet 2021.
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“La philosophie de Claude Bernard par Henri Bergson”, Groupe de recherche Claude Bernard, Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques, dévrier 2021.
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“La philosophie pour prolonger la science ? Claude Bernard et Bergson”, Groupe de recherche Claude Bernard, Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques, octobre 2020.
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“Nos sociétés ont-elles encore de la mémoire ?”, Les Voix de la paix (en ligne), octobre 2020.
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“La plasticité bergsonienne comme piste de réflexion pour la biologie contemporaine”, Groupe de recherche Plasphen, Muséum National d’Histoire naturelle, novembre 2019.
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“Bergson et Haeckel : enquête sur un silence”, Séminaire Haeckel, Fondation des Treilles, septembre 2019.
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“Les acteurs de l’évolution”, Séminaire PhiloDoctes, Université Paris I Panthéon-Sorbonne, février 2019.
Posters
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"Selection shapes diverse animal minds", Scientific meeting of the Royal Society, Bath, juin 2024.
Communication au grand public
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Le jeu animal, laboratoire d'inventions, Association Des Savoirs à Dunkerque, octobre 2024.
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L’énergie vitale, mystère ou mythe ?”, Emission de radio ‘Avec philosophie’ hosted by Géraldine Muhlmann, France Culture, septembre 2024.
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"Le jeu animal, laboratoire d’inventions pour l’évolution ? ”, ENMI, Institut de Recherche et d’Innovation, Centre Pompidou, Paris, décembre 2023.
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"Au sujet du temps, physique, biologique”, Émission de radio 'Parcours scientifiques' animée par Giuseppe Longo, Radio Fréquence Protestante, Décembre 2023.
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“Nos sociétés ont-elles encore de la mémoire ?”, De Vive voix, Les Voix de la paix, octobre 2020.
Autres activités académiques
Organisation de colloques, ateliers, séminaires
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Co-organisatrice (avec Alecia Carter) du séminaire Agency: Between Biology and Philosophy à University College London depuis 2024.
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Co-organisatrice (avec Caterina Zanfi) du séminaire Atelier Bergson (École Normale Supérieure de Paris – CNRS, dans le cadre du projet IRN « Un chapitre dans l’histoire globale de la philosophie : nouvelles perspectives sur le bergsonisme ») depuis 2022 (programme 2022 ; programme 2023 ; programme 2024 ; programme 2025).
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Membre de l'équipe d'organisation du projet Global Bergsonism, avec des partenaires en France (SAB/CNRS/ENS Paris), USA (Penn State College), Canada (McGill), Japon (Hosei), Cameroun (Yaoundé 1), Brésil (Federal U. São Carlos), Turquie (Yildiz Istanbul), 2019-2024.
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Organisatrice du Workshop “Bergson and vitalism(s) – an online workshop”, Université de Gand – Université Toulouse 2-Jean Jaurès, 29-30 avril 2021.
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Co-organisatrice (avec Alexis Boisseau et Jonathan Racine) d’une journée d’étude « Hérédité de l’information et innovation biologique, comment penser l’émergence de la nouveauté ? », Université Toulouse 2-Jean Jaurès, 7 octobre 2021.
Expertise et activité éditoriale
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Membre du comité éditorial de Dialectical Systems depuis 2024.
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Membre du bureau de la Société des amis de Bergson depuis 2019.
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Membre du comité éditorial de Bergsoniana, Société des amis de Bergson, OpenAccess, depuis 2020.
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Editrice invitée du Special Issue on Henri Bergson pour Parrhesia, publié en 2022.
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Evaluatrice pour: Bergsoniana; Computational and Structural Biotechnology Journal; Progress in Biophysics and Molecular Biology; Palgrave Macmillan.
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Examinatrice des candidatures pour le National Science Center Poland (programme de financement SONATA).
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Contribution à l'édition des Leçons sur Aristote à partir des manuscrits de Jacques Brunschwig, Paris, Ellipses, 2016.
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Membre du comité scientifique de Sciences-Éthique-Humanités (Comité Consultatif National d'Ethique – Ecole Normale Supérieure Paris), 2013-2015.